La série des portraits d’élèves continue avec Pascal !
« Je suis revenu d’Odessa depuis quelques jours, et mon voyage ressemble à un rêve dont j’ai du mal à vouloir redescendre ».
Odessa – Одесса – se situe au sud-ouest de l’Ukraine sur le bord de la Mer Noire. Ville portuaire et balnéaire, elle compte près d’1 millions d’habitants.
Fondée ex nihilo à la fin 18è siècle par Catherine II de Russie, Odessa attire alors des sujets de tout l’Empire russe. Elle fut un temps gouvernée par le Duc Emmanuel de Richelieu, arrière petit neveu du célèbre Cardinal du même nom.
C’est la 3e plus grande ville d’Ukraine et l’une des plus riches du pays. Au xixe siècle, c’était la 4e ville de l’Empire russe, après Moscou, Saint-Pétersbourg et Varsovie.
Odessa est une ville cosmopolite et multiculturelle, on y croise beaucoup de communautés – Géorgiens, Arméniens, Turcs, Russes, Ukrainiens, Roumains, Moldaves, Juifs… Il y en a plus d’une centaine qui cohabitent.
On surnomme Odessa la Marseille de l’Est, autant par son architecture que l’esprit de la ville – indépendant, ironique et ouvert aux étrangers.
Passé la douane (qui peut surprendre un Français comme moi, qui n’a pas l’habitude de voyager) j’ai commis quelques erreurs de débutant, comme on dit. D’abord en changeant de devise à l’aéroport, puis en acceptant d’être conduit par un de ces taxis qui guettent les touristes et ne les lâchent pas. Le taux de change était d’1€ pour 28 Hryvnia, le taxi nous en a coûté 900 par personne!
Arrivés chez notre charmante hôte, nous lui demandons si elle peut nous donner des adresses pour faire nos courses aux alentours. Elle nous propose de nous accompagner. Pendant la promenade, on s’est rapidement aperçu que la population ne parlait pas du tout anglais, mais plutôt le russe. Les gens parlent ukrainien et russe. Seuls les serveurs et les commerçants qui ont affaire aux touristes parlent anglais. J’apprends le russe depuis 1 an avec Ania, et je vais jouer les traducteurs. Espérons que j’ai assez travaillé pour être au niveau 🙂
Nous sommes logés dans un endroit qui fait penser aux campagnes françaises, avec des routes pas forcément goudronnées ou des racines d’arbres qui déforment la chaussée. Excentrés, on décide pourtant d’aller à pied le lendemain au centre-ville, et à la plage. Plus on s’approche du centre, et surtout de la plage, plus les routes sont en bon état.
L’architecture est très déroutante, et l’on change d’atmosphère et de style architectural en quelques pas. Là aussi, plus on s’approche du centre-ville et de la plage plus les bâtiments sont entretenus, et même neufs pour certains.
Nous visitons les monuments de la ville. Des bâtiments imposants et magistraux, un mélange entre influences française, grecque et soviétique. Et puis nous tombons devant la cathédrale de la Transfiguration, rebâti en 1999 sur les fondations d’une église originel de la fin du XVIIIème. L’intérieur est recouvert de marbre blanc avec des dorures et une fresque immense en hauteur.
J’ai eu un vrai coup de cœur pour cette cathédrale. L’un des plus beaux monuments religieux que j’ai pu voir dans ma vie.
Nous marchons dans le centre ville en direction de la Plage de Langeron, la plage la plus proche du centre-ville. Elle tire son nom de Louis Alexandre Langeron, officier français de l’Armée Russe qui fut gouverneur d’Odessa de 1815 à 1820. Nous passons les marches Potemkine, qui se trouvent juste en face du port, avec des docks et des bateaux de cargaison qui rappellent le Havre… Elles n’ont rien à envier aux marches que Rocky Balboa grimpe pour son footing du dimanche!
Pendant que nous longeons les kilomètres de plage, nous nous apercevons qu’il y a énormément de matériels pour faire du sport type Workout ou Fitpark. Des Installations rudimentaires ou plus abouties, partout en ville – pas d’excuses pour éviter de faire du sport gratuitement.
Nous descendons à Arkadia-plage, célèbre pour ses étés endiablés de jour comme de nuit.
C’est l’endroit rêvé pour faire la fête. Les restaurants succèdent aux boîtes de nuit. Plusieurs choses m’ont surpris pendant la promenade : les rues sont très propres mis à part vers la plage et encore ce n’est pas choquant. De plus, les habitants ne font pas les difficiles : un simple bout d’herbe ou de trottoir suffit pour faire un barbecue dehors quand il fait beau. Et vous voyez ce genre de scènes sur les dizaines de kms qui longent le bord de mer. Une liberté et une légèreté qu’on n’a pas en France. Quant aux femmes d’Odessa, elles savent se mettre en valeur et maîtrisent beaucoup mieux la démarche commerciale pour attirer l’attention des hommes sans être vulgaires.
Quelques jours plus tard, nous décidons de prendre le bus. Et là encore c’est l’aventure. A Odessa, tu montes à l’arrière et tu descends à l’avant. Et tu payes non pas à la montée mais à la descente du bus. Tu dis ton arrêt et tu donnes ta monnaie à la personne devant toi et ainsi de suite jusqu’à ce que la monnaie arrive au chauffeur. Je suis certain que dans un bus parisien, ma monnaie n’arriverait pas jusqu’au chauffeur. C’est une spécificité que l’on retrouve aussi en Russie et dans d’autres pays de l’Est.
Enfin nous avons goûté du Bortsch ukrainien avec du pain grillé à l’huile et frotté à l’ail. Super bon !
J’ai adoré Odessa et je sais que j’y retournerai. Certainement quand l’été bat son plein pour voir à quoi la ville ressemble. Odessa est une destination qui est peu connu pour l’instant, mais c’est une ville qui est en plein développement, et nous l’avons vraiment senti notamment du coté d’Arkadia plage et de ses alentours, où se côtoient hôtels de luxe et centres commerciaux neufs et en construction. Une belle surprise du moi de mai, plus chaud que je ne l’imaginais, que je vous conseille, – surtout pour vous détendre devant la Mer noire…
Merci beaucoup pour le partage !!!