Le Conte du Tsar Saltan ou Pouchkine en dessin-animé – Сказка о царе Салтане.

A l’origine de ce dessin-animé, un long conte merveilleux en vers, rythmés et rimés, écrit par Alexandre Pouchkine.

Lorsque Pouchkine écrit en 1831 « Le conte du tsar Saltan, de son fils, glorieux et puissant preux le prince Gvidone Saltanovitch et de la très-belle princesse-cygne »,  il s’inspire librement d’un conte traditionnel russe.

Pouchkine avait envisagé d’écrire le conte en alternant vers et prose, mais il a ensuite abandonné cette idée. Il aurait produit deux variantes différentes du texte (dont une version pendant son exil à Mikhaïlovskoïe, dans la province de Pskov, en 1824-1825) avant de s’arrêter à sa formulation définitive, qui complète et modifie l’histoire originelle tout en conservant son caractère populaire russe.

Couverture du Conte de Pouchkine par Ivan Bilibin (1905)
Couverture du Conte de Pouchkine par Ivan Bilibin (1905)

Le Conte du Tsar Saltan est très célèbre dans l’ensemble des pays russophones, et de nombreux russes en connaissent des passages entiers par cœur. Plus généralement, en Russie, on récite du Pouchkine aux enfants, aux amis ou pour soi-même, quels que soient le lieu, l’heure et l’état dans lequel on est -)

Les français ayant séjourné en Russie vous le confirmeront ! On l’apprend par coeur, pour le plaisir, à tout âge ! Pouchkine est profondément lié à la langue russe moderne dont il est un peu le père, comme il est le père de tous les écrivains. Et ses vers sont la respiration de l’âme slave. Nikolai Rimsky-Korsakov, quant à lui, a composé un opéra fantastique adaptée du conte de Pouchkine, d’où le célèbre interlude « le vol du bourdon » est issu, pour célébré le centenaire de la naissance du poète.

Illustration du Conte du Tsar Saltan - Ivan Bilibin (Иван Яковлевич Билибин, 1876-1942)
Illustration du Conte du Tsar Saltan – Ivan Iakovlevitch Bilibin (Иван Яковлевич Билибин, 1876-1942)

Le dessin-animé Le conte du Tsar Saltan de Lev Milchin et Ivan Ivanov-Vano date de 1984. C’est un chef-d’œuvre de raffinement. Un film à la fois simple d’accès et complexe, qui tire le spectateur vers le haut constamment. En effet, le contenu du film associe humanisme et spiritualité : mettant en avant l’idéal russe de foi dans triomphe de la Vérité grâce à la persévérance et la ténacité. Le conte du Tsar Saltan est également une ode à la bonté, résistante à toute épreuve à condition de l’assumer pleinement.

« Le tsar Saltan choisit sa femme parmi trois sœurs, nommant les deux autres cuisinière et tisserande à la cour. Celles-ci, jalouses, feront en sorte que lorsqu’en l’absence de son mari la tsarine donnera naissance à un fils, le futur prince Gvidone, elle soit jetée à la mer avec son fils dans un tonneau. La mer prend pitié des infortunés et les dépose sur le rivage de la lointaine île Bouïane.

Le fils, qui a grandi à l’intérieur du tonneau, part à la chasse et sauve des griffes d’un rapace un cygne, qui s’avère être une jeune fille ensorcelée. Le cygne fait surgir une ville dont Gvidone sera le prince, mais celui-ci se languit de son pays. Le cygne le transforme en moustique, ce qui lui permet d’arriver caché à bord d’un navire marchand dans le royaume de son père (qui croit sa femme et son fils morts), royaume qu’il visitera ainsi à trois reprises.

Les marchands évoquent devant le tsar Saltan les merveilles de l’île Bouïane et lui transmettent l’invitation de Gvidone, mais les deux sœurs et leur mère parviennent à chaque fois à dissuader le tsar d’entreprendre le voyage en évoquant des prodiges encore plus grands, que le cygne fait ensuite apparaître effectivement sur Bouïane.

Gvidone, sous l’apparence d’un moustique, puis d’un bourdon, se venge d’elles en les piquant au visage avant de regagner son île. Lorsque Gvidone exprime le désir d’épouser une princesse à la beauté fabuleuse évoquée par les commères, le cygne se révèle comme étant lui-même cette princesse, et Gvidone l’épouse. Saltan finit par accepter l’invitation, et, bouleversé de joie, reconnaît sa femme et découvre son fils et sa jeune épouse. »

Je vous laisse apprécier la forme et le contenu de ce merveilleux film d’animation !

Сказки Пушкина - Сказка о царе Салтане

Au plaisir de lire vos impressions dans les commentaires !

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3 Commentaires

  1. Superbe! Merci.
    La Russie est une source inépuisable de chefs d’oeuvre, qui suscite une admiration internationale qui ne se dément pas avec les années.

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  2. Merci pour votre enthousiasme et votre travail considérable…et qui se structure et se perfectionne au fil du temps !

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    • Спасибо, Мари!

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